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Charpentes anciennes

Charpentes anciennes

Porteurs : Philippe Bernardi, Monique Bourin

Participants du Lamop : Laura Ceccantini (membre), Émilien Bouticourt (associé), Anna Boato (associée)

Institutions partenaires : Service Archéologie du Département de Maine-et-Loire, INRAP, Université de Barcelone, Université Tor Vergata (Rome).

Argumentaire: Ce programme a pour objectif l’étude des charpentes anciennes dans leur diversité, c’est-à-dire sous les différentes formes ou modalités qu’a pu revêtir leur mise en œuvre (de la fourniture de la matière première aux finitions). Il s’inscrit dans la lignée des travaux développés depuis une dizaine d’années en France comme Belgique, en Espagne et en Italie avec des travaux majeurs comme ceux dirigés par Patrick Hoffsummer (Les charpentes du XIe au XIXe siècle. Typologie et évolution en France du Nord et en Belgique, Paris, Monum, 2002 ; Cahiers du Patrimoine, 62 ; ou Les charpentes du XIe au XIXe siècle. Typologie et évolution, analyse de la documentation de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, Turnhout, Brepols, 2011 ; Architectura MediiAevi, 5), ceux de Frédéric Épaud (De la charpente romane à la charpente gothique en Normandie, Caen, CRAHM, 2007) ou ceux d’Enrico NuereMatauco (La carpintería de armarespañola, Madrid, Universidad de Alcala, 2003). Mais il entend prêter une attention particulière, dans une démarche comparative, à ce que nous désignons comme les charpentes méridionales, à savoir les structures (charpentes de toit, de plancher et pans de bois) élevées dans les régions qui bordent le nord-est de la Méditerranée. Le propos est alors de mettre en évidence et en valeur les réponses originales qui ont pu être apportées aux problèmes posés par les conditions écologiques particulières communes à cette partie de l’Europe. La pauvreté des plaines côtières méditerranéennes en bois de grandes dimensions a, en effet, suscité le développement d’un commerce intense entre les cités méditerranéennes et les zones forestières ; elle a conjointement entraîné des choix techniques singuliers, spécifiques de cette économie de la pénurie.

L’approche revêt un volet archéologique important. Elle cherche également à tirer parti de la richesse documentaire qui caractérise ces régions à travers la sollicitation, pour ce propos, des sources d’archives et, plus particulièrement, des actes notariés et des comptabilités, conservés en abondance depuis le milieu du XIIIe siècle.

Au cours d’un atelier (une journée, deux à trois fois par an) sont présentés et débattus des dossiers monographiques et des questions plus générales (le réemploi des pièces de charpente, rôle(s) et mise(s) en œuvre de certaines pièces de charpente, etc.).

Le programme « Charpentes médiévales » est appelé à se poursuivre dans le cadre plus ample de la thématique « Constructions » développée au LaMOP. La recherche entend se concentrer sur l’achèvement et la mise en ligne d’un Dictionnaire raisonné du vocabulaire de la charpente méridionale (XIIIe-XVIIIe s.), envisagé comme un mode d’approche des techniques de charpenterie, en lien étroit avec les études archéologiques et iconographiques conduites, les chercheurs (membres titulaires, associés ou doctorants) du LaMOP. Il se présente comme la dernière phase d’un travail de longue haleine poursuivi sur ce vocabulaire en lien, notamment avec le programme « Vocabulaires de spécialités ».